Les Prairies vers 1905
Les première et deuxième maisons de colons russes témoignent de l'amélioration des conditions de vie
Domaine public / Auteur inconnu Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3367976
Battage à vapeur, Portage La Prairie, Manitoba, 1887
Creative Commons (BY-NC-ND) / William McFarlane Notman, 1887 Musée McCord, VIEW-1621
Maisons d'une colonie luthérienne alllemande en Saskatchewan, 1889
Domaine public / Francis Fitz Roy Dixon, 1889 Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 2897472
Moyettage des grains à Dauphin au Manitoba, 1908
Domaine public / J.H. Clarke, 1908 Bibliothèque et Archives Canada, C-02558
La première maison d'un pionnier hongrois, près de Rosthern, Saskatchewan, vers 1910
Domaine public / Anonyme, vers 1910 Musée McCord, MP-0000.1405.4
Les fermiers constituent le groupe le plus nombreux dans les Prairies. La majorité des fermes sont petites en 1905. Et comme la plupart des colons sont installés depuis peu de temps, les maisons sont souvent modestes : la charpente en bois est recouverte de mottes d’herbes – oui, tu as bien lu, des mottes d’herbes, car souviens-toi, les arbres sont rares dans la prairie. Les mottes formaient un matériau résistant qui faisait un peu comme des briques, sauf qu’elles attiraient les insectes et protégeaient mal de la pluie.
Quand les fermiers s’installent sur leur homestead, ils doivent d’abord défricher. Au nord, ils défrichent la forêt, mais dans la prairie, il n’y a pas d’arbres à couper. Il faut quand même défricher la terre, et ne crois pas que c’est plus facile, même avec une charrue d’acier, car le sol herbeux est très dur. Les fermiers se procurent aussi des animaux : des chevaux, des bœufs, des vaches, des porcs, quelques moutons et des poules.
Les premières années sont souvent difficiles, mais après, la situation s’améliore : les fermiers se construisent des maisons plus solides, ils achètent de la machinerie agricole, comme une charrue et une moissonneuse-lieuse. Ils peuvent aussi acheter des terres voisines pour cultiver une plus grande surface. Les fermiers vivent toutefois dans la crainte des catastrophes naturelles. Le feu, la sécheresse, les vents chinook – en été ou en hiver –, le gel ou la grêle peuvent tous anéantir les récoltes.
En 1905, les fermiers sont de plus en plus nombreux à vouloir s’organiser pour former des coopératives. La Grain Growers' Grain Company est fondée en 1906. Elle permet aux fermiers d’avoir plus de contrôle sur la vente de leur blé. Un journal à leur intention est fondé en 1908, le Grain Growers’ Guide, qui devient la voix des agriculteurs des Prairies. Au Québec, à la même époque, des coopératives sont aussi fondés : les caisses populaires Desjardins.
Auteur Service national du Récit de l'univers social
