Le Québec vers 1980
L'augmentation de la population du Québec entre 1951 et 2001
Creative Commons (BY-NC-SA) Service national du RÉCIT de l'univers social
Arrivée d'immigrants hollandais au port de Montréal en 1947
George Hunter, Photothèque collection Bibliothèque et Archives Canada, MIKAN 3624226
Le quartier chinois à Montréal
Creative Commons (BY-NC-SA) / Denis Chabot, 2002 Le monde en images, 37521
Le centre-ville de Montréal, où plusieurs habitants des banlieues doivent se rendre pour travailler
Creative Commons (BY-NC-SA) / Denis Chabot, 2007 Le monde en images, 30786
Pyramide des âges de 2005
Creative Commons (BY-NC-SA) / Institut de la statistique du Québec Service national du RÉCIT de l'univers social
En 1980, la population du Québec est de 6 568 000 personnes. La croissance démographique a beaucoup ralenti par rapport aux années précédentes. Le taux de natalité a diminué de moitié par rapport à ce qu’il était en 1960 et la population du Québec augmente moins rapidement que celle du reste du Canada. Avec la chute de la natalité, l’immigration devient la principale source d’augmentation de la population, qui s’en trouve de plus en plus diversifiée.
L’immigration
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en 1945, la proportion de personnes d’origine britannique a diminué de moitié au profit de personnes de diverses origines. À partir de cette date, différentes vagues d’immigration ont peu à peu transformé le portrait démographique du Québec. En 1980, la population est composée de 80 % de personnes d’origine française, de 8 % de personnes d’origine britannique et de 12 % de personnes d’autres origines. Parmi ces derniers, les Italiens sont de loin le groupe ethnique le plus nombreux. La plupart d’entre eux sont arrivés dans les années 50 et 60. Durant les années 80, les immigrants proviennent d’une grande variété de pays, dont le Liban, Haïti, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Viêt Nam. À leur arrivée, la très forte majorité des immigrants s’installent dans les grandes villes, surtout à Montréal.
Une population urbaine
De plus en plus de Québécois font le choix de vivre en ville et le taux d’urbanisation atteint près de 80 %. On assiste également au développement des banlieues. De plus en plus, les gens s’installent dans de petites municipalités aux abords des grands centres comme Montréal et Québec. Ils peuvent ainsi aller travailler en ville, mais vivre dans un environnement moins urbain. Dès le début des années 60, ce nouveau mode de vie s’accompagne d’une augmentation spectaculaire du nombre d’automobiles par habitant et d’un boom dans la construction de routes et d’autoroutes.
L’effet Baby boom
En 1980, les baby boomers sont arrivés à l’âge adulte et occupent donc la majorité des emplois au Québec. La génération des baby boomers, née après la Deuxième Guerre mondiale, est tellement plus nombreuse que les générations qui la précèdent et qui la suivent, que la société s’adapte généralement à ses besoins. Par exemple, entre 1961 et 1968, le système d’éducation a été réformé et rendu plus accessible, justement à l’époque où les baby boomers étaient en âge d’aller à l’école.
Auteur Alexandre Lanoix
